Canadian Journal for Traditional Music (1985)

Les Interdictions sur la Danse as Canada Francais

Barbara LeBlanc

Toutes les sociétés humaines, de tous temps et en tous lieux, ont fonctionné a l'intérieur de systèmes et de règles qui, malgré leurs differences relatives, présentent une grande similitude : us visent au maintien de l'equilibre et de Ia cohesion du groupe. Ainsi, l'ordre social est construit sur un ensemble de valeurs collectivement partagées qui entraine l'établissement de normes plus ou moms codifiées. Déterminées par Ia communauté ou l'institution, elles régissent tous types de comportements. La transgression de ces règles peut menacer Ia stabilité, voire l'existence du groupe. Ainsi, toute conduite jugée condamnable par la société fera l'objet d'un contrôle et des sanctions pourront être appliquées aux contrevenants pour que l'ordre social et par là le groupe lui-même soit maintenu.

Ce preamble, plutôt abstrait puisqu'il s'agit ici d'un cadre théorique, est cependant nécessaire pour comprende le sujet de cette communication. Nous examinerons an phénomène culturel, Ia danse, Iongtemps considérée comme un danger par les gardiens de l'ordre social, et qui, a ce titre, a été l'objet d'une repression morale importante. Plus spécifiquement, nous traiterons du discours ecclésiastique interdisant Ia danse au Canada français depuis Ia fin du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe. Nous tenterons d'en découvrir les justifications morales et d'en identifier les themes majeurs. Mais auparavant, nous devons situer ce discours specifique dans l'ensemble auquel il appartient.

En effet, le discours religieux n'est qu'une des expressions du contrôle social. En provenant du haut, et a caractère institutionnel, il est extéreur au groupe auquel il s'adresse eta qui la regulation est imposée. Or, il existe aussi un discours populaire parallèle qui, tout en utilisant des moyens différents, tend également a assurer une regulation des comportements sociaux.

Une recherche sur Ia reprobation de Ia danse devrait donc tenir compte de ces deux types de discours. Or, s'iI n'est pas dans notre propos d'effectuer une telle analyse — Ia réflexion n'en étant qu'à ses debuts —, nous pouvons tout de même nous permettre d'identifier quelques grandes lignes de ce système de contrôle populaire.

Les discours populaires et institutionnels s'opposent sur plusieurs plans. Alors que les interdictions ecclesiastiques constituent une tentative de contrôle exteme, le discours populaire est un processus interne, établi et agréé par le groupe lui-même, exprimé a travers ses productions orales et propagé par les mécanismes de Ia tradition. Il s'agit donc d'une forme d'auto-censure ou plutot d'auto-régulation du comportement des membres du groupe. En tant que forme d'expression collective, la danse a été l'objet, sinon d'interdiction, au moms d'appels a Ia prudence, d'avertissements exemplaires. Dans Ia tradition orale, on pense immédiatement a Ia legende très connu du Diable beau danseur dont plus de deux cent versions ont été recensées au Canada franç ais. Ce récit con *avec la collaboration de Robert Boutillier

stitue dans ses deux formes des exemples parfaits du modèle "interdiction-transgression-punition" lorsque la danseuse est enlevée et du modèle "interdiction-transgression-remission" lorsqu'elle est sauvée. Ce même schema se retrouve dans nombre de nos chansons populaires. Certaines comme cette chanson enfantine, La danseuse noyée, et cette complainte, La danseuse et le diable, sont très répandues. La chanson suivante, recueillie en 1983 a Chéticamp au Cap Breton, est un exemple eloquent de ce second modèle.

1. C'est par un beau dimanche,
La belle est dans sa chambre.
Eli' s'apparñt un homme
Qui lui parlait soudain.
Eli' dit: "Ma pauvre fille,
Je sais votre dessein.

2. Votre dessein, la belle,
C'est d'vous y marier.
Si vous voulez m'aimer
Et retiendr' mes amours,
Au bout de six semaines
Vous serez mariée."

3. Au bout de six semaines,
La belle ell' s'y marie.
Ell's'en va-t-à l'église
Devant tolls ses parents.
Le diable est par derriere
Qui la poussait de près.

4. "T'en souviens-tu la belle
L'autre jour dans ta chambre?
L'autre jour dans ta chambre,
Ca c'tu m'avais promis?
C'est aujourd'ui la belle
Qu'il nous faudra partir."

5. Oh!grandDieu, c'est-i' dure
D'aller dans ces enfers-re;
D'aller dans ces enfers-re
Pour une éternité,
D'aller dans ces enfers-re,
Grand Dieu, qu'eII' cruauté.

6. Filles de mon pays,
Sur moi prenez t-exemple:
N'allez jamais aux danses,
Ni aux veiilées du soir.
C'est ça c'qui m'y cause
Le plus grand de mes désespoirs.**

vant de support rythmique comme dans la tradition des danses rondes, encore en usage dans plusieurs provinces françaises.

Ces contradictions internes, caractéristiques de la tradition orale et de ses contenus thématiques, ne nous permettent pas d'apporter pour le moment une conclusion satisfaisante sur l'aspect populaire des repressions de Ia danse. Tout au plus, elles nous mettent en garde contre Ia tentation d'expliquer hativement les significations profondes d'une mentalité a partir d'une selection "partiale" qui omettrait les elements ne repondant pas au modèle.

Aborder le discours ecclésiastique réprouvant ou interdisant la danse, c'est penetrer dans un univers beaucoup plus uniforme. La danse, danger potentiel pour l'order social et transgression de l'ordre moral et religieux, est a Ia source d'un antagonisme entre I'Eglise et ses fidèles. Les justifications de l'attitude censoriale de 1'Eglise sont facilement perceptibles : I'ordre social repose sur des institutions qui, pour 1'Eglise, sont sacrees : le manage et la famille.

C'est seulement a l'interieur du système matrimoniale que l'expression de Ia sexualité pourrait être possible et permise. Or, selon l'autorité religieuse — et on ne peut plus patriarcale —, la danse pouvait mener a l'éveil de la sensualité et des passions.

Tolérer la pratique de la danse chez le peuple équivallait a les inciter au mal, a leur ouvrir les portes de l'enfer. On retrouve dans le Manuel des parents chrétiens une caractérisation sans équivoque d'une assemblee de danse

Un cercie dont le demon est le centre et les assistants, devenus ses anges, en forment la circonference; c'est presqu'impossible d'assister a Ia danse sans peche.'

Le jumelage entre la danse et le péché depend du système même de la morale chrétienne : d'après le théologien Vanderveldt

Le système de la morale catholique presuppose comme condition fondamentale l'existence d'un Dieu personne qui a cree le monde et qui le régit avec une intelligence infinie. . .Cela signifie que Dieu a établi un certain nombre de règles qui constituent l'echeule de valeurs sur laquelle les actes de chacun doivent êtrejuges; soit moralement bon, soit moralement mauvais.2

L'homme selon cette philosophie est formé de deux principe : Ia matière, qui regit les reactions sensorielles, et l'âme, qui contrôle les puissances spirituelles, soit l'intelligence et la volonté. La raison a une importance primordiale dans ce système moral. L'homme, qui en est dote, participe de ce fait a la raison divine. Il devrait donc en arriver a desjugements sur le bien et le mal semblables a ce qu'exprime l'esprit divin. Pour ce, l'homme ne doit subir aucune influence défavorable. La passion en est une. Adversaire de la raison, elle derange du même coup le modèle. Le diable, porteur de cette passion, est ni plus ni moms qu'une incarnation du mal. Des le IVe siècle, St-Jean Chrysostôme relie la danse au diable : "Ubi saltatlo, ibi diabolis."3 Ce qui signifie : øü ii y deJa danse, il yale diable.

Ainsi la boucle est bouclée; Ia danse deviendra une occasion de perdition, un lieu d'expression des passions qu'il faudna a tout prix dénoncer et combattre. On le fera avec plus ou moms d'emphase ou de violence selon es époques, mais l'essentiel du discours reste le même : Ia danse est une offence contre Dieu et contre l'Eglise qui le représente sur terre. Pour StAntonin, la danse est une action directe contre tous les sacrements de l'Eglise. II dit par exemple

Par les danses, on agit contre le sacrement de Baptème, parce qu'on viole la promisse solennelle qu'on y a faite de renoncer au Diable, a ses pompes et a ses oeuvres... Contre le sacrement de confirmation, parce qu'après y avoir été marqué du sceau de Jesus-Christ, on porte par les gestes et les postures indécents des danses, le sceau et le caractère du demon. Contre le sacrement de manage, parce que les danses donnent très souvent occasion a de mauvaises pensées et a de mauvais désirs, contraire a Ia fi-délité conjugale. [Ainsil ceux qui aiment les danses se déclarent... ennemis de Dieu.4

On comprend dorénavant le pourquoi de I'interdiction au sens de Ia morale catholique. Dans ce contexte global, l'Eglise canadienne ne fera que se conformer a l'esprit général véhiculé par les apologistes et les théologiens catholiques européens. Dans les Mandements des évêques de 1900-1940 a Quebec, les condamnations s'accumulent. En 1924, parexempie, Mgr. Begin envoie une circulaire au clergé

Nous répouvons fortement les danse qui sont lascives soit en ellesmêmes, queique soit le nom qu'elles portent; soit dans la manière de les danser. Nous répouvons fortement ces danses comme des occasons directement prochaines de péché et nous les défendons expressivement dans tout le diocese, de telle sorte que si quelqu'un — ce qu'à Dieu ne plaise — osait s'adonner a ces danses, ou laissait ses enfants ou serviteurs s'y adonner, ou encore permettait qu'elles aient eu lieu dans sa maison, celui-là commettrait, un péché grave de désobéissance .5

Un examen sommaire des textes de quelques auteurs (Ortolan, Begin, Gerard) nous permet de distinguer un genre de typologie en gradation —ou plutot en degradation — de Ia tolerance officielle. Certaines danses sont considérées comme honnêtes

En soi,. . .(elle) est un exercise corporel qui peut être tres innocent que l'on peut pratiquer pour des motifs divers tout a fait honnêtes; pour se distraire ou distraire les autres, par hygiene ou même pour honorer Dieu.. 6

D'autres sont dites plus dangereuses, parce qu'elles portent au ma! ainsi sont la polka, la valse, le galop, le cotillon et le cake-walk on quadrille américain, (qu'on) danse parfois dans demi-obscurité... les couples s'enlassent, se pressent l'un contre !'autre, grisés par le mouvement, la cadence, Ia musique. .]

Finalement certaines danses sont jugées franchement mauvaises "a cause de leur inconvenance même" ou "par leur indécence et leur obscénité"9; tango, two-step, fox-trot, valse chaloupée.

Bien sûr, ce genre de distinction est extrêmement délicat et n'a aucune prétention definitive. En fait, le degre de moralité d'une danse depend de plusieurs facteurs et son execution n'est pas le seul critère. Ainsi, les condamnations ne se bornent pas a dénoncer les danses en elles-mêmes. En plus de leun pratique, on stigmatise !'occasion et le contexte dans lesquels elles se présentent. Germain l'explique telle danse, ou telle espère de danse, ou telle circonstance qui l'accompagne, sont strictement défendues pance qu'elles sont occasions inévitables de péché.' les moralistes catholiques voient une relation évidente entre Ia danse, le corps et le péché. Pour Ortalan, les rapprochements et autres contacts entre danseurs ne peuvent qu'occasionner de fortes tentations.

En répondant aux questions oü danse-t-on, quand, avec qui, quel type de danse et pourquoi, nous trouvons quelque uns des raisons da la prohibtion de Ia danse. L'occasion, l'environnement, le vêtement, les attitudes corporelles, la conduite sensorielle — vue, ouië, toucher —, les partenaires et les spectateurs sont autant d'aspects concrets qui seront dénoncés par I'Eglise. La mortification, l'abstinence, Ia pureté, la puissance de Ia raison seront opposées aux notions de plaisir et de désir, associé ala passion eta la sexualité.

La danse et ce qui I'entoure sont des occassions de péché, des manifestations du ma!, et les condamnations fusent de toute part sur tout ce qui s'y associe.

On fustige Ia danse des villes comme celle des campagnes. Un circulaire en 1925 dit

On danse a tout propos et dehors de tout propos, chez-soi, chez des amis, dans les clubs, dans des restaurants, dans les hotels... Ces soirees sont devenues des sauteries, des bals, des reunions turbulentes, sensuelles, troublantes pour I'âme desjeunes."

Ortolan va encore plus loin : d'après lui, les bals de campagnes, d'auberges, etc. sont particulièrement grossiers surtout Iorsqu'on les compare a ceux de salon et de société.

On dénonce aussi les périodes de fetes, comme le carnaval12; on condamne Ia nuit comme étant la complice naturelle de tous Ies vices13; on lance l'anathème sur les pays étrangers, d'où "un vent de sensualisme souffle surnotre chère patrie."14

La tenue vestimentaire fait é videmment !'objet de sévères attaques

On en voit (des femmes) s'exhiber en public et quelque foisjusque dans les églises, bras nus, dans un décolletage éhonté, qui défie toute pudeur et denote l'absence du sens chrétien. Ces personnes.. . sont capables de tout, même de danser le tango et autres danses immorales qui ont soulevé une immense clameur de reprobation dans le monde entier.15

La peur fondamentale, l'angoisse supreme tourne évidemment autour de Ia sexualité. D'après Germain, Ia danse est une veritable introduction a la caresse, une preparation a l'acte de possession tant par ses gestes que par son caractère d'excessive intimité. Son expression hors manage est condamnée sevèrement, démontrant de facon evidente l'ideologie fondamentale du cathilocisme : l'ordre social n'est possible que dans un système de contrOle corporel, lui-même garanti par le contrOle institutionnel du manage. Or, la transgression de cette loi sacrée qu'est la pureté et Ia virginité, met en peril l'institution elle-même. L'Archevéque de Montréal dit, en 1924

Un homme veut fonder un foyer, en confie rarement l'honneur a une jeune fille compromise dans Ia promiscuité des danses modernes. En général, il ne se marie pas pour danser. ••16

Germain reprend Ia meme idée quelques années plus tard. Il écrit : "celle avec qui l'on danse n'est pas celle que l'on épouse."17

Cette condamnation systématique de la danse peut nous sembler saugrenue a nous appartenons a une génération ayant bénefique d'une liberté d'action beaucoup plus large que les générations précédentes. Le sourire qui se dessine peut-être sun nos lèvres ne doit pas nous faire perdre de vue qu'il faut dépasser cette premiere reaction. Elle est insensée lorsque mise en rapport avec les réalites historiques qui ont vu se développer le phénomène des interdictions. On ne pourra vraiment comprendre la relation existant entre le discours ecclésiastique et la tradition que si l'on examine les résultats de ces actions institutionnelles. Or, si ce discours fait flèche de tout bois, il ne réussit par a abolir Ia pratique de la danse. Les différentes modes qui se sont succedées, au flu des époques et dont certaines sont restées, ont permis a diverses formes de danses de cohabiter ensemble dans Ia pratique collective. L'insistence que I'Eglise a mise dans son operation a sans doute amene une partie de Ia population a ne pas danser, mais elle a été inopérante dans une forte proportion. A preuve, les nombreuse attestations oü il est question de danse du XVIII au XX : siè cle. Tnudel dit ace effet

On danse partout en toutes ocassions et ce, malgré les traits acerbes de l'Eglise qui voyait dans cette pratique une ocassion de débauche pour le corps et de corruption pour l'âme.18

Il est important de souligner a nouveau l'existence de deux types de condamnations de la danse : l'une populaire, I'autre ecclésiastique. Une cornparaison sommaire a deja ete amorcée entre ces deux discours parallèles mais elle n'est pas suffisante pour nous permettre d'identifier clairement les rapports qu'ils ont entretenus.

Ainsi, aucun doute n'est possible quant a l'enracinement du discours populaire. II est représentatifdu groupe en ce sens que ses contradictions mêmes constituent une réplique de Ia réalité de la tradition. On peut facilement voir l'opposition qui existe entre d'une part les besoins du groupe, qui s'exprimant dans le plaisir lie a Ia pratique de la danse, et d'autre part sa peur d'une éventuelle desarticulation de l'ordre social.

Comparativement au discours populaire, le discours institutionnel ne semble pas s'être enraciné dans le vécu collectif. Tout en récupérant certames productions du repertoire traditionnel, comme quelques récits légendaires, ii est biaisé au depart parce que l'idé ologie catholique s'appuie sur des valeurs choisies par la classe dominante. Ce système de valeurs construit artificiellement ne semble pas avoir été essentiel au maintien de l'equilibre social qui était déjà assure par les productions orales de la collectivité. La distance entre le discours de I'Eglise et Ia réalité est telle de douter de son efflcacité.

LJnii'ersité Laval,
Quebec, Que.

Notes

*Communication présentée ala reunion annuelle de l'Association canadienne pour les etudes en folklore (ACEF) le 21 mai 1983 et l ue par Valerie Gascon.

1 . Alexis Mailloux, Le Manuel des parents chrétiens (Québec : L' Action Social. 1909). p. 168.

2. J.H. Vanderveldt et R.P. Odenwald, Psvchiatrie et catholicisme, Coil. Siècle et Catholicisme (Tours : Mame, 1954), P. 35.

3. Lemieux, Traités contre les danses et les tnaul'aises chansons.. . (Lyon. Rusand, 1821), p.25.

4. Ibid., pp.61-62.

5. Evêques de Québec, Mandements, Iettres pastorales et circulaires(Québec Chancellerie de l'archevêché, 1924), pp. 40 1-2.

6. Girard,p.696.

7. Ibid.,pp.697-98.

8. Ibid.,p.697.

9. T. Ortolan, "Danse", Dictionnaire de théologie catholique (Paris : Letouzay et Ané, 1911). p. 116.

10. Victor Germain, Dansera-t-on chez-moi? (Québec : Card. Rouleau Archpus. Québensis, I930), p. 12.

11 . Evêques de Montréal, Mandetnents et lettrc's paStora/es de Montreal, 1925. p. 363.

12. Ortolan, p. 124.

13. Mailloux, p. 166

14. Evéques de Québec, Mandemants, lettres pastorales et circulaires, 1927, p. 188.

15. Evéques de Québec, 1914. pp. 66-67.

16. Evê ques de Montréal, Mandements et lettres pastorales, 1924, p. 34.

17. V. Germain, p. 36-37.

18. Jean Trudel, "La danse traditionnelle au Québec." Forces, no. 32. 1975. pp. 34-35.

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Resumé: Barbara LeBlanc describes how the Church's criticisms of dancing as likel to lead to immorality were reinforced by the attitude of the French—Canadian community. She shows the ambivalent nature of this attitude as expressed through legends and songs. On the one hand the community needed dance as a social and enjoyable pastime, and on the otherfeared it as likely to break down the conventions of society.